Atelier
Naissance
le 12 novembre 1956 / il parait que ça caillait cette année là !!
A 17 ans
je voulais m’inscrire dans une école d’art mais les aléas de la vie m’en
ont détourné. J’ai donc opté pour une école d’éducateur spécialisé et exercé ce
métier pendant plus de 15 ans. Animations de quartier, terrain d’aventures pour
enfants, centres d’hébergement pour ados en difficulté.
1988 mes premiers dessins et pastels qu’on
peut voir sur mon site internet. Et puis sur un appel à concours j’ai
participé fin des années 80 à une expo organisée par l’école des beaux arts de
Metz et dans la foulée je m’y suis inscrit en section Design.
J’avais déjà 32
ans. C’est là que c’est forgé mon intérêt pour l’art contemporain en général.
Durant cette période j’ai participé à plusieurs concours de peinture et mobilier d’art notamment au centre international de design de montréal en 1989.
Diplomé en 1991 DNAP / DNSEP j’ai ensuite
exercé le métier de designer pendant 14 ans dans le domaine de la restauration collective
(création d’ustensiles de cuisine professionnels, collecteurs à déchets,
vaisselle pour collectivités,…) et du mobilier de magasins. Là, je me suis
confronté à la DAO et à la PAO en créant produits, flyers, catalogues et logos.
Mais aussi à la gestion de la fabrication des produits (injection plastique,rotomoulage, thermoformage, soudure, formage du tube et de la tôle), des
maquettes, des prototypes, ainsi qu’a l’organisation et l’agencement de stands
pour les salons professionnels, en fait je débutais avec une feuille blanche et
je rendais un produit fini, prêt à vendre avec sa documentation promotionnelle
et sa gamme de fabrication et de montage.Pendant ces années j’ai commencé à toucher à
l’acrylique. Mes premiers tableaux datent de cette époque 1995 à 2004.
La matière est essentielle (si je n’avais pas
trouvé mon équilibre dans la peinture j’aurai pratiqué la sculpture) et elle se
retrouve d’ailleurs dans mes toiles. A la fin d’une vie professionnelle en trois
temps durant laquelle j’ai beaucoup appris (tant au niveau humain qu’au niveau
créatif) je peux enfin me consacrer à mes envies. Et donc depuis janvier 2016 j’ai recommencé à
peindre. Je me suis replongé dans les œuvres de mes
peintres favoris. Antoni Tapiès, Cy Twombly, Jean Dubuffet, Oscar Murillo,
Anselm Kieffer, Jean Michel Basquiat, Christian Hetzel, et quelques moins
connus comme Hannelore Baron, Bill Gingles, Jeannie Gooden, Linda Vachon,
Walter Rast, Debra Corbett, Victor Vega, Bill Fisher, Barbara Kroll.
And, just as urban exploration (which consists in visiting and photographing places created and then abandoned by man), we refer to strong feelings such as nostalgia, revolt, discomfort, ... my pieces of walls, in an allegorical and furtive way, sometimes generate their own ideas and concepts: our relationship to water, war, the passing of time, ... In any case, that's what I want to see and transmit.
2016 a été une année de reprise en main avec
des œuvres plus allégoriques assez proches en fin de compte de ce que je
faisais autour des années 2000.
Urban landscape pourquoi ?
Dès le début de cette année 2017 ma
thématique principale a été le paysage urbain. Après la visite de villes comme
Berlin ou Barcelone dans lesquelles mes filles ont séjourné je me suis aperçu
que les graphes qui envahissaient les murs n’étaient pas ce qui m’intéressait
le plus. Bien sur le street art fait partie intégrante du paysage urbain mais
je pense que mon attention est davantage captée par le support, les murs qui
les reçoivent.
La trace laissée par l’activité humaine,
frottements et salissures au fil des passages, dégradations volontaires, rayures,
replâtrages, messages laissés au regard des autres.
Mais aussi l’usure du temps, la rouille et la
crasse qui coulent, la patine sur les palissades tout ce qui est laissé par ce
qui tombe d’en haut, la pluie, la poussière, l’humidité ambiante. Les efforts de
la nature pour reprendre place sont autant de marques d’une lutte radicale et
sans merci qui nous rappelle sans cesse qu’elle n’a pas besoin de nous et
qu’elle sera là encore bien après notre passage. Ma recherche s’inscrit en
parallèle de l’exploration urbaine qui inspire nombre de photographes
contemporains. Mais ici, pas d’exploration, tout se passe dans la tête et le
geste, dans un rapport conflictuel non pas entre l’activité urbaine/humaine et
la nature mais entre le support et l’apport, autre manière de dire entre la
toile et l’artiste. En ça mes toiles sont souvent sales, les couleurs vives ne
m’attirent pas. Trop de couleur me déroute. Je dirai que mes œuvres se situent
au carrefour de l’expressionnisme abstrait, du néo expressionnisme et de l'art trash.
Et, de même que l’exploration urbaine (qui
consiste à visiter et photographier des lieux créés puis abandonnés par
l’homme) nous renvoi à des sentiments forts tels que la nostalgie, la révolte,
l’inconfort, … mes morceaux de murs, d’une manière allégorique et furtive,
génèrent leurs propres idées et concepts : notre rapport à l’eau, la
guerre, le temps qui passe,… En tous cas c’est ce que je veux y voir et donc
transmettre.
Comment ?
Là, j’utilise toute la technique que la
pratique me permet de découvrir au fil des œuvres. La méthode est
empirique : tu agis donc tu apprends. Car c’est une découverte
continuelle : Lavis, glacis, lavage, arrachage, empâtement,
superpositions, aspersion, rainurage, raclage… Les couleurs ne réagissent pas
de la même façon à ces épreuves et là est toute la difficulté.
Les couches successives sont là pour être
grattée et pour révéler la couche inférieure avec ce qu’elle apporte de
surprise et de découverte. Dans chacune d’elles il me faut aller chercher le
relief, la couleur, la lumière ou l’absence de lumière, qui vont, accolés les
uns aux autres faire apparaitre ce qui doit être montré. Les mettre en valeur
tout en les détériorant et en n’ayant qu’une brève idée de ce que je vais
trouver. C’est ce que me cachent les strates de peinture que je cherche à
découvrir pour révéler ce qu’elles contiennent d’idée à promouvoir, d’émotion à
transmettre, de concept à développer. Ce que j'entends exprimer est contenu
dans l’actualité et l’urbanité de nos cités, de nos modes de vie.
Pour
moi une toile ce n’est pas une décoration sur un mur. C’est avant tout le moyen
d’expression privilégié de l’artiste. Le vecteur par lequel il exprime ce qu’il
ressent et ce qu’il a à dire. L’esthétique compte moins que le contenu. On nous
a dit par le passé « tout est art », alors le premier des créateurs serait
la nature. Personnellement je suis de ceux qui pensent que l’art est le fruit
d’une démarche et / ou d’une réflexion. C’est un média qui sert à véhiculer les
émotions ou les idées de l’artiste pour aller à la rencontre des autres. L’acrylique
est une matière formidable qui sèche vite (j’ai besoin de ça, je suis toujours
pressé). A 60 ans on ne voit pas la vie de la même façon qu’à 20 ans. On a
enfin du temps mais on ne sait pas combien ça va durer.
Voilà, j’espère que ça vous permettra de vous
faire une idée.
English
Who ?
Birth on
November 12, 1956 / it seems that it curd that year !!
At 17 I
wanted to enroll in an art school but the vagaries of life have distracted me.
So I opted for a specialist school and practiced this trade for more than 15
years. Neighborhood animations, adventure playground for children, shelters for
teenagers in difficulty.
1988 my
first drawings and pastels that can be seen on my website.
And then on
a call for contests I participated in the late 80s to an exhibition organized
by the school of fine arts Metz and in the wake I signed up in Design section.
I was already 32 years old. This is where it is forged my interest in contemporary
art in general.
During this
period I took part in several painting and art furniture competitions, notably
at the Montreal International Design Center in 1989.
Diploma in
1991 DNAP / DNSEP I then worked as a designer for 15 years in the field of
collective catering (creation of professional kitchen utensils, waste
collectors, dishes for local authorities, ...) and shop furniture. There, I
confronted the DAO and the PAO by creating products, flyers, catalogs and
logos. But also to the management of the production of products (plastic
injection, rotomolding, thermoforming, welding, tube and sheet forming),
models, prototypes, and the organization and layout of stands for Trade shows,
actually I started with a blank sheet and I was making a finished product ready
to sell with its promotional documentation and its manufacturing and assembly
line.
During those
years I began to touch acrylic.My first paintings date from 1995 to 2004.
But the
desire to manage my own business once again diverted me from creation. I bought
a metallerie because I also needed to confront me with the matter. And the time
of an artisan being what it is I no longer touched the painting.
On the other
hand I managed to give myself a few hours to create metal furniture (unique
pieces that nowadays my place of life).And to realize some sculptures ...
It is also
my vinyl collection period, which allowed me to rebalay all the musical culture
of the years 40,45 to 80 / readings, bibliographies, discographies, an exciting
period.
The material
is essential (if I had not found my balance in the painting I will have
practiced the sculpture) and it is found elsewhere in my paintings.At the end
of a professional life in three times during which I learned a lot (both at the
human level and at the creative level) I can finally devote myself to my
desires.And so since January 2016 I started painting again.
I went back
to the works of my favorite painters. Antoni Tapies, Cy Twombly, Jean Dubuffet,
Oscar Murillo, Anselm Kieffer, Jean Michel Basquiat, Christian Hetzel, and a
few less known as Hannelore Baron, Bill Gingles, Jeannie Gooden, Linda Vachon,
Walter Rast, Debra Corbett, Victor Vega, Bill Fisher, Barbara Kroll. 2016 was a
year of takeover with more allegorical works that were close enough to what I was
doing around the 2000s.
Urban
landscape why?
From the
beginning of 2017 my main theme was the urban landscape. After visiting cities
like Berlin or Barcelona where my daughters stayed I realized that the graphs
that invaded the walls were not what interested me the most. Of course street
art is an integral part of the urban landscape but I think that my attention is
more captured by the support, the walls that receive them.The trace left by
human activity, friction and dirt over passages, deliberate damage, scratches,
replamings, messages left to others.
But also the wear of time, rust and dirt that flow, the patina on the palisades all that is left by what falls
from above, rain, dust, humidity. The efforts of nature to take place are all marks of a radical and merciless
struggle that constantly reminds us that it does not need us and that it will be there again well after our
passage. My research is in parallel with the urban exploration that inspires many contemporary photographers.
But here, no exploration, everything happens in the head and gesture, in a conflictual relationship not between
urban / human activity and nature but between support and input, another way of saying between the web
and the artist. In this my paintings are often dirty, the bright colors do not attract me. Too much color baffles
me. I would say that my works are at the crossroads of abstract expressionism, neo expressionism and art trash.And, just as urban exploration (which consists in visiting and photographing places created and then abandoned by man), we refer to strong feelings such as nostalgia, revolt, discomfort, ... my pieces of walls, in an allegorical and furtive way, sometimes generate their own ideas and concepts: our relationship to water, war, the passing of time, ... In any case, that's what I want to see and transmit.
How?
There, I use
all the technique that the practice allows me to discover over the works. The
method is empirical: you act then you learn. Because it is a continual
discovery: Lavis, glaze, washing, tearing, impasto, overlays, sprinkling,
grooving, scraping ... The colors do not react in the same way to these tests
and there is the difficulty.The layers are there to be scraped and to reveal
the lower layer with what it brings surprise and discovery. In each one of them
I have to look for the relief, the color, the light or the absence of light,
which, joined to each other, make appear what must be shown. Enhancing them
while damaging them and having only a brief idea of what I will find. This is
what hides the strata of painting that I seek to discover to reveal what they
contain idea to promote, emotion to transmit, concept to develop. What I intend
to express is contained in the actuality and urbanity of our cities, of our
ways of life.
For me a canvas
is not a decoration on a wall. It is above all the means of privileged
expression of the artist. The vector by which he expresses what he feels and
what he has to say. Aesthetics count less than content. We have been told in
the past "everything is art", so the first of the creators would be
nature. Personally I am among those who think that art is the fruit of a
process and / or reflection. It is a medium that serves to convey the emotions
or ideas of the artist to meet the others.
Acrylic is a
great material that dries quickly (I need that, I'm always in a hurry). At 60
years old you do not see life in the same way as at 20 years old. We finally
have time but we do not know how long it will last.
That's it, I
hope it will give you an idea.
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